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Histoire
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On ne dispose donc pas d’informations claires sur les débuts de la localité.
Le lieu est cité pour la première fois en 1165, le château fort en 1275.1 Pourtant, les ruines conservées plaident en faveur d’une construction beaucoup plus précoce de l’édifice.
Il est certain que château fort et localité appartenaient au 13e siècle tardif aux comtes de Sabran, et étaient situés dans la partie septentrionale de leur territoire. Parallèlement aux comtes d’Anduze et de Barjac, les comtes de Sabran faisaient partie, depuis la fin du 11e siècle, des « milites majores », les partisans les plus importants du comte de Toulouse.
En plus de Montclus et de leur château fort attitré de Sabran, ils possédaient les châteaux de Tresques, de Saint-Victor-la-Coste, certaines parties du château fort de Bouquet, et, par périodes, le château fort de Saint-Laurent-des-Arbres.
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Leur domaine était limité au Nord-Ouest par celui des comtes de Barjac, qui non seulement possédaient leur château attitré de Barjac, mais dont des membres de la famille ou des vassaux règnaient sur de nombreux autres châteaux forts, ainsi par exemple sur celui de Féreyrolles, proche de Montclus.
Ce dernier servait aussi bien à la protection des moulins installés dans le profond canyon de la Cèze, qu’à la sécurité de la partie difficilement praticable de la voie de communication reliant la vallée du Rhône aux Cévennes, dans la région de collines à végétation drue (garrigue) (en français dans le texte) entre Montclus et Barjac.
Le château fort de Montclus constitue, de par sa situation dans un méandre de la Cèze, à l’extrémité orientale des gorges de celle-ci, l’entrée de cette zone et pourrait éventuellement être considéré dans le même contexte: celui de la sécurisation des chemins.
Il est impossible de déterminer le rôle qu’il a joué en 1247 lors des conflits opposant le comte de Sabran et le Roi de France.
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Il n’est pas certain qu’il ait effectivement été endommagé par les tuchins au cours du 14e siècle.2
Au 15e siècle, les frères Philippe et Cathelin de Combes entrent en possession du comté de Sabran. Après une partition en l’an 1510, Tresques et Montclus échoient à Philippe.
Par le mariage de sa fille, le château fort de Montclus passe à la famille Montcalm. Au 17e siècle, il passe à la famille Vivet et en 1750, par mariage, à la famille Vogüé, à laquelle il appartient encore aujourd’hui.
La tour du château fort a, certes, été sécurisée en 1977, mais aucune étude approfondie n’a été réalisée durant ces travaux.3
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1 Voir aussi Moreau (cf. note 2).
2 La surélévation du mur d’enceinte oriental et sa maçonnerie en moellons naturels pourraient cependant dater du 14e siècle et être interprétées comme réaction à la menace permanente de groupements différemment armés, surtout dans la deuxième moitié du 14e siècle. Moreau (cf. note 2), p. 135
3 Les vues et plans schématiques sont cependant publiés : Archives des Monuments Historiques, Tome II Languedoc-Roussillon, Vesoul 1982, p. 66, no 573.
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