Sites et types
Bâtiments
Eléments défensifs
Maçonnerie
Formes de détail

Si le paysage étudié offre une multitude de sites exposés et difficilement accessibles, ceux-ci n’ont cependant été utilisés que rarement comme emplacements de châteaux forts.

Des plateaux rocheux plus larges ou des sommets de collines constituaient des sites de construction appréciés. Les châteaux forts se trouvent souvent dans le voisinage immédiat d’une localité – ou ce sont ces châteaux qui présentent eux-mêmes un caractère d’agglomération, avec dimensions correspondantes, comme par ex. Bouquet, Allègre, Gicon et Luc (Lozère).1

En principe, les seuls éléments typiques des châteaux forts, et qui en dominent l’image globale, sont le mur d’enceinte épousant le terrain, ainsi que les tours implantées librement ou le long de ce rempart. Ces tours étaient fréquemment habitées par plusieurs familles. On parlait alors d’une coseigneurie. Le vaste espace inclus dans les murs d’enceinte pouvait être occupé par d’autres bâtiments de types différents.

Ce type de structure est particulièrement développé dans le vaste château fort de Bouquet, pour lequel sont attestées trois différentes parties ou familles, possédant respectivement chacune une des tours (voir Fig. 4). 2

Souvent cependant, un complexe palatial (en français dans le texte) (voir ci-dessous) ou un groupe de bâtiments compact comparable a pu former un domaine à part au sein même de l’enceinte globale, ainsi par ex. dans le cas du château de Bouquet, mentionné plus haut.

A Montclus, Verfeuil, St-Victor-la-Coste et Balazuc, l’agglomération (bourg castral) (en français dans le texte) situé devant le château fort était entourée de son propre mur protecteur, attenant au rempart du château.

A Montclus et à Balazuc, plusieurs édifices en forme de tour peuvent être attestés dans ce mur protecteur, engendrant à distance, malgré l’ouvrage central séparé, l’image d’une multitude de ces édifices verticaux. A Sabran, les agrandissements successifs de l’ouvrage central, simple à l’origine, ont conduit à un aspect global comparable.

Des ouvrages plus petits, compacts et autonomes, tels que Féyerolles, Fressac ou un château fort jusqu’à présent sans nom situé dans la vallée du Rhône au Sud de Viviers sont plutôt rares. La Tour de Marcuel près de Verfeuil et la Tour de Saint-Etienne-des-Sorts sont sans doute à considérer comme des tours de guet ou des avants-postes.



1 Voir remarque 1 : Mesqui parle d’un type appelé château-corral (en français dans le texte), Pierre Guarrigou Grandchamp d’un « urbanisme castral, encore bien mal connu »*(en français dans le texte). Les châteaux forts de Montoulieu, Montferrand et Aumelas, dans l’Hérault, ainsi que le château de Pestilhac (Lot) sont comparables dans leur forme irrégulière et étendue. Mais les tours n’y sont pas aussi nombreuses. Les maisons urbaines du Xe au milieu du XIIIe siècle, S.A.M.F. hors série, Toulouse 2002, p. 79.
- voir Pérouse, Césari (cf. note 9), p. 140.
2 Moreau (cf. note 2), p. 52.




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